Quand ils sont réunis en Conclave pour désigner un évêque pour succéder à un pape démissionnaire ou défunt rien ne doit filtrer vers l'extérieur et les bruissements et soubresauts du monde ne doivent pas parvenir aux participants, les distraire ou les influencer dans leur travail d'introspection pour désigner le nouveau...souverain pontife doté de l'infaillibilité comme chacun sait.
Conclave de Edward Berger est comme son nom l'indique la narration par le menu des travaux, manoeuvres et affres de la noble assemblée dont la fin des travaux se traduira par une fumée blanche qui s'échappera d'un conduit sur la toiture et qui est relié à un poêle incinérateur dans lequel les bulletins de vote des éminences sont brûlés après chaque tour de scrutin. Ceci pour l'image.
Dès l'apparition de la fumée blanche produite par l'ajout d'un colorant à celle se dégageant naturellement de la combustion du papier, une clameur s'élèvera de la place Saint Pierre: " Habemus papam". Ceci pour le son.
Mitre, crosse , croix en pendentif, soutane filetée ou cramoisie ne changent rien à la nature profonde de l'homme sujette à toutes les passions même les plus viles. Si je devais retenir une seule réplique du film, je retiendrai celle proférée par le doyen qui veille au bon déroulement du conclave : " N'oublions pas que nous servons un idéal mais que nous ne sommes pas cet idéal."