Du divertissement familial
Plusieurs années avant Watchmen, Kick-Ass, Mystery Men, et autres The Boys, Condorman propose déjà une mise en abime du super-héros. Bon, OK, je déconne.
Condorman est un des films de mon enfance, découvert au début des années 90 par le truchement d'une émission culte du Mardi soir, sur la défunte Cinq. L'histoire d'un auteur de comics avide d'aventure, emporté dans une affaire d'espionnage avec les moyens techniques et financiers de réaliser ses fantasmes. S'il ne possède pas autant de superbe que dans mes souvenirs, cela reste un divertissement plus qu'appréciable.
Quand ils ne font pas dans les long-métrages d'animation, les studios Disney finance des productions en "prise de vue réelle" qui, dans l'ensemble, s'imposent comme des œuvres trop rares : des films familiaux. Parmi les titres les plus célèbres : Mary Poppins, L'Apprentie Sorcière, Mélodie du Sud, 20.000 Lieues sous les Mers, Qui veut la Peau de Roger Rabbit, ou encore Tron. Condorman s'inscrit dans cette veine, un cinéma d'aventure destiné à tous les publics, avec ce qu'il faut d'humour, d'action, et de romance, et agrémenté de méchants vraiment méchants.
Cela ne vole pas bien haut - Condorman le premier - mais il s'agit d'un film foncièrement sympathique. Le héros a un petit côté Pierre Richard, même si lui s'imagine plus à mi-chemin entre James Bond et Batman ; le niveau de délire qu'il insuffle dans cette affaire au départ très sérieuse laissera pantois des ennemis désemparés par le personnage. Il y a de la bonne humeur, de la folie, des Porsche tunées, et la musique de Henry "Pink Panther" Mancini. De quoi passer un bon moment.