La Galice jusqu'à l'hallali
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17 ans après la terrible tragédie, une religieuse se rend à Moscou à la soirée organisée en mémoire des victimes de l'assaut terroriste survenu entre le 23 et le 26 octobre 2002 au théâtre de la Doubrovka. Ivan I. Tverdovsky s'est attaché dans son cinéma à plusieurs cas d'individus en marge de la société (Classe à part, Zoologie, L'insensible). La conférence est d'une autre ampleur, la plus grande partie se déroulant lors d'une soirée où des survivants viennent témoigner du déroulement de la prise d'otages de 2002 à l'issue de laquelle périrent 170 personnes. Le lieu de commémoration est un théâtre avec des mannequins figurant les disparus ou les terroristes. Malgré des efforts pour varier la mise en scène, l'émotion n'est pas aussi dense que prévue. La reconstitution en paroles est interminable et lugubre, très théâtrale, ne réussissant pas à montrer véritablement le choc post-traumatique et la façon dont chacun des "témoins" a pu se reconstruire. Plus intéressant mais moins développé est le personnage de la religieuse qui vit depuis des années une forme de culpabilité, selon des circonstances dont la révélation ne vient que très tard. Le devoir de mémoire, oublié en Russie, pour des raisons politiques, est ici au cœur d'un film dont l'impact aurait été bien plus fort en resserrant le montage.
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Créée
le 15 janv. 2021
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