Deuxième film de Seth Holt que je visionne, et je dois dire que "Taste Fear" (Hurler de peur) m'a bien plus secoué que ce Confessions à un cadavre pour diverses raisons.
En premier lieu, avec Holt, la réalisation est toujours classique mais ultra-efficace, c'est fluide et on est rapidement pris dans l'histoire. J'aime ça, cette simplicité (parfois académique dirons nous) mais qui va droit au but et nous happe si on aime le récit.
Sauf que, cette fois-ci, l'histoire est assez maigre selon moi. On commence à décoller vers 30 minutes de bobine, avec cette relation conflictuelle et centrale entre le petit Joey et sa nounou incarné par Bette Davis, mais c'est poussif, nous dirons que cela a un peu vieillit. On retrouve toujours les thèmes de Holt : la maladie, la felure physique, l'eau, les femmes et les non-dits, les retrouvailles intra-familiale, qui ma foi me plaisent et me parlent assez.
Passé cette petit longueur à la moitié du film, et sans révéler quoique ce soit du twist final (car il y en a un, assez réussit), on passe un agréable moment devant ce film en noir et blanc du réalisateur anglais, notamment grace à l'ambiance et aux jeux des acteurs, toujours maitrisé chez Holt.
Prier de ne pas couler le petit Joey, il va grandir et changer.