Reportage sur un hôpital du Congo qui accueille des femmes victimes de viols.
Le docteur Mukwege est le fondateur de ce centre, qui est lui même surpris de l’ampleur du nombres de victimes qu’il reçoit.
Il compare le viol à une arme de guerre, car après un viol, les femmes sont souvent considérées comme coupables par la société et rejetées par leur famille. Leurs maris se sentent déshonorés et font souvent le choix de les abandonner et de quitter la région.
Pour les bourreaux, des hommes armées, c’est un moyen d’asseoir leur pouvoir, une sorte de récompense (on imagine les hommes en rut voyant les femmes comme un butin) et un moyen de faire fuir la population d’une terre qu’ils viennent de conquérir.
Cet acte laisse beaucoup de monde indifférent au Congo. Il faudrait évidement que ces viols soient dénoncés publiquement, et les femmes violées soient considérées comme des victimes par leurs pairs. Heureusement pour elles qu’il existe des individus et des lieux comme cet havre de paix où elles peuvent réapprendre à vivre, un hôpital dans lequel elles peuvent se reconstruire, à la fois moralement en compagnie de victimes comme elles, et physiquement grâce aux opérations chirurgicales.
Un documentaire qui nous dévoile un combat noble et des témoignages touchants, comme celui de cette jeune de 17 ans qui vient d’arriver au centre :
Je me sens perdue. Tout mon entourage me déteste parce que j’ai été
violée par des militaires en rentrant de l’école ; mes amies ne me
parlent plus à cause de ça. Tout me ramène aux souffrances qu’ils
m’ont infligées. Malheureusement, je suis restée en vie. Si j’avais pu
mourir…
critique publiée sur https://boulimiedeculture.wordpress.com/2015/07/30/congo-un-medecin-pour-sauver-les-femmes/