Wan, valeur sûre du genre

James Wan constitue pour moi une valeur sûre dans le genre du film d'horreur et plus particulièrement le screamer-movie. Avec The Conjuring, il s'attaque donc au couple Warren, exorciste et médium de leur état, qui auraient été impliqués dans des centaines de cas paranormaux. Se basant donc "d'une histoire vraie" le cinéaste signe un screamer-movie assez réussi.

Il est clair que son film repart un peu du même principe que Insidious et c'est certain qu'il use d'effets vus et revus au cinéma et même chez lui. Mais je ne sais pas, il y a quelque chose chez ce réalisateur qui fait qu'on est réellement happé par ses films et qu'on rentre dedans pour en ressortir en ayant franchement eu la pétoche.

Je trouve que Wan n'a pas son pareil pour créer une ambiance. Forcément ici, on plonge dans les années 60 (j'ai un affreux doute si c'est pas les 70's) et ça se ressent dès lors dans le teint de l'image, un peu rétro et forcément ça entraine déjà le spectateur. Puis j'aime beaucoup le casting. D'abord je trouve que le duo Farmiga - Wilson fonctionne très bien, mais l'intérêt qu'on porte sur la famille victime du démon est sympa. Le père de famille est joué par Ron Livingston qui s'était fait connaitre dans la série Band of Brothers. Bref, un casting sympa, même les gosses.

Si le réalisateur use donc d'effets vus et revus dans le genre, je disais donc qu'il savait les utiliser de manière excellente. En plus donc de l'ambiance que Wan sait instaurer, il sait enchainer les situations horrifiques sans que ça ne fasse de trop et surtout donc de manière à ce que le spectateur frissonne. Grâce à cela, il y a l'ambiance qui s'installe, il faut quand même attendre un petit bout de temps pour que l'oeuvre démarre vraiment après la séquence d'introduction.

Il y a aussi une volonté de s'intéresser au couple Warren au-delà de leurs expériences paranormales. Ca permet donc de s'attacher un peu. Ensuite, comme je le disais, le cinéaste enchaine les situations horrifiques. J'aime la manière où avec des petits riens il parvient vraiment à créer de la tension. Même le vent qui souffle simplement dehors devient suspect. Et en plus, Wan se permet même d'instaurer une scène de second degré avec une porte qui s'ouvre, grince, tout le monde qui la regarde inquiet et... une personne sort en disant qu'il devait vraiment y aller.

Si j'ai quand même une légère préférence pour The Insidious, The Conjuring s'apparente pour moi à une réussite et Wan s'impose comme une valeur sûre du screamer-movie.