Aujourd’hui il pleut à verse et cela fait peut être quasi un an que je ne suis pas allé au cinéma, les étoiles s’alignent pour m’envoyer voir « Conjuring III, The Devil made me do it ».
Ex grand amateur de films d’épouvante, j’attendais la sortie de ce nouvel opus de la saga avec une impatience bouillonnante! Après avoir épluché les grands classiques comme les gros navets, je me suis lassé du genre de l’horreur qui était pourtant depuis toujours mon favoris. A part quelques récentes pépites comme The Witch, The Invitation ou encore Midsommar, je n’arrivais plus du tout à me prendre au jeu souvent trop prévisible des films à frissons. Cependant le premier chapitre (uniquement) d’Insidious et les deux premiers volets de Conjuring restent à mes yeux de véritables chefs d’œuvre du genre. J’avais donc foi en James Wan, le nouveau master of horror pour me reconquérir!
Pour être tout à fait honnête, l’intro coup de poing m’a à la fois captivé autant qu’elle m’a laissé envisager que la qualité du film irait decrescendo. Que nenni! Au programme de ce 3e chapitre, un couple Warren toujours aussi attachant, des images glaçantes qui repoussent les limites de l’horreur, un bon nombre de jumpscares que j’ai trouvés efficaces et par dessus tout un rythme qui m’a tenu en haleine jusqu’au dénouement. Finalement c’est grâce au fait qu’il s’est débarrassé dès le début de la très attendue scène d’exorcisme que le film réussit le pari d’offrir autre chose à voir, une enquête dans les méandres de l’occulte...et je crois que c’est cela qui me fait tant d’effet chez les productions de James Wan, outre son œil talentueux, c’est les sujets qu’il choisit de traiter car je suis croyant et l’être me contraint à croire aussi bien aux forces bienfaisantes que celles destructrices. Qui plus est, le rappel systématique du fait que Conjuring s’inspire de faits réels ne fait que renforcer ce sentiment. Participant également à cet effet bluffant de réalisme, une mention toute particulière pour l’époque et les costumes toujours aussi soignés, notamment les tenues de Vera Farmiga qui m’ont transportées dans le temps.
Alors en sortant de la salle je me dis avec conviction que c’est normal et que si cette suite est réussie, c’est uniquement parce que James Wan en est le réalisateur et que lorsqu’il laisse les clefs de la maison à un autre c’est toujours un désastre: Insidious, Annabelle et surtout le spin off la Nonne sur lequel je misais beaucoup d’espoir sont des exemples parfaits. On sent que James Wan n’est pas loin mais il manque toujours ce petit je ne sais quoi comme dirait France Gall. Et puis je consulte la fiche du film sur internet et je me rends compte que James Wan n’est pas le réalisateur et que c’est Mihael Chaves ????. Et bien peu importe je n’en démords pas, cette suite d’une saga de James Wan faite par un autre est une réussite. C’est vraiment l’exception qui confirme la règle!