Bon, c'est pas génial génial, mais c'est pas une honte intersidérale comme pas mal de critiques le décrivent.
Y a certaines scènes et idées lumineuses, c'est ce qui nous permet de tenir pendant cette heure trente d'illustration de ce à quoi pourrait ressembler la reine des conasses. Gros gros niveau d'égocentrisme et de mépris, donc, mais rarement vraiment drôle. Par exemple la scène où elle fait la taxi à Paris, beaucoup d'insultes xénophobes, elle parle beaucoup d'elle-même, mais c'est pas drôle à proprement parler.
Le souffle d'air pur du film tient plutôt des rebondissements, l'idée d'aller harceler Stéphane Bern alors que ça sert à rien, essayer de rentrer à Buckingham par le portail principal qui fait plus de 3 mètres, toute l'histoire avec le Corki...
Tout ça, je dis pas, c'est vraiment imaginatif. Et j'aime bien l'idée de présenter les anglais comme des gens toujours polis, aimables, qu'on s'amuse à embêter pour mesurer l'étendue de leur flegme.
On sait jamais quand on regarde si la personne méprisée est un acteur ou pas
Le gros défaut du film, c'est sa superficialité, mais aussi, que le personnage joué par Camille Cottin a pu être pris au premier degré par pas mal de monde : les pauvres on les emmerde, devenons riches et vivons entre nous. Parce qu'on peut tous y arriver, ce qui est un peu le message du film.
Pour ça dommage, le reste je dis bravo les filles (oui, car ce sont des réalisatrices pour une fois derrière la caméra). Vivement le prochain.