C'est vraiment difficile de vouloir donner envie de regarder un film quand on a tant de choses à raconter à son sujet, quand il aborde autant d'enjeux, de thèmes et qu'il nous a provoqué de tels sentiments doux amers.
J'ai envie de parler d'Ellie. Ce film, c'est son histoire, celle d'une physicienne qui passe son temps à écouter les ondes qui parcourent l'espace. On nous raconte son combat : on la voit se battre seule contre des dizaines d'hommes qui n'ont pas foi en son projet. Ses premiers mentors, le gouvernement américain, des experts internationaux, des leaders religieux, tous refusent de l'écouter et l'abandonnent en la décrédibilisant.
J'ai envie de parler de sa solitude, de sa recherche de réponses. Elle cherche la vie à des années lumières de là, quand les personnes qui lui tendent la main autour d'elle sont si peu nombreuses, et où le deuil à toujours été présent.
J'ai aussi envie de parler de ces deux heures où je suis tombée amoureuse de Jodie Foster, d'une mise en scène brillante, et d'un voyage dans l'espace dont je ne me suis toujours pas remise.
Contact parle de Science Fiction, mais il parle surtout de deuil, de foi, de ce qui est réel ou pas. Il m'a rappelé la sensibilité et la symbolique que pouvait avoir la SF, souvent décrédibilisée. Et peu importe si le vieux débat entre la science et la religion sonne un peu faux, mon expérience n'en a pas été gâchée. Car ce film est scotchant : depuis une introduction hypnotique à un voyage réel ou imaginé dans l'espace que je n'ai jamais revu, j'ai été bouleversée et je le serai encore par ce film fantastique.
Je vous recommande mille fois Contact de Robert Zemeckis.