A travers trois films très différents, j'ai passé un dimanche qui a pourtant suivi un fil rouge assez intéressant et plutôt saisissant. Le choix de ces films fut purement arbitraire, la coïncidence (??) n'en est que plus frappante.
Le premier de ces films fut Contact de Robert Zemeckis, traitant de la foi en toute chose via un personnage tout à fait cartésien. Le second est L'Exorcisme d'Emily Rose de Scott Derrickson, qui évoque le même sujet en soulignant la caractéristique qui sépare l'athée de l'agnostique : il n'y a pas de preuve pour affirmer que le surnaturel existe, mais aucune ne démontre totalement le contraire. Dans ce film, il est question d'un procès mettant en cause un prêtre ayant pratiqué un exorcisme sur une jeune fille qui aurait été (peut-être) épileptique et psychotique. Spasmes, vertiges et contractures musculaires en tout genre illustrent le phénomène. Celui-ci retrouvé dans Augustine d'Alice Winocour, qui fut le troisième film de ma soirée, traitant de Charcot et de ses patientes dites « hystériques ». Probablement mal qui atteignait Emily Rose, qui sait ?
En bref, ce paragraphe ne vous servait sans doute à rien et vous avez alors pu constater que mes dimanches sont parfois pathétiques de solitude-canapé-écran (et encore, je ne vous ai pas dit avoir vu deux autres films avant cette trilogie), mais ce fil rouge m'a semblé tellement rigolo (oui ce fut trois films très rigolos huhu) que je voulais me le noter quelque part. Ce fut sur la critique de Contact. Voilà, maintenant ça peut commencer.
Merci d'être restés jusque là. Bisou.
Contact est un film à côté duquel j'aurais pu allègrement passer si je ne m'étais aperçu qu'il s'agissait d'un film de Zemeckis. Jodie Foster et MacConaughey en prime, j'achète. Je m'attendais à un énième film sur une rencontre du troisième type et me suis retrouvée dans une très belle histoire de foi retrouvée. Ce film m'a beaucoup fait penser à l'Odyssée de Pi d'Ang Lee car l'histoire vient ébranler les convictions profondes de l'héroïne et transmet le message assez clair que les croyances font partie de l'être humain et nous permettent d'offrir à notre existence quelques moments de répit. Que l'on croit en Dieu, en la réincarnation, les petits hommes verts ou les elfes des bois. Le film explique également que la science est elle-même toujours basée sur des croyances, des possibilités, des hypothèses.
Le personnage d'Ellie (Foster) est donc en cela intéressant car cette dernière nous est d'emblée présentée lorsqu'elle était enfant et construisait son ambition d'astronome sur le secret désir de pouvoir parler avec sa défunte mère à travers une radio. Et une fois adulte, Ellie a beau souligner le caractère scientifique de son entreprise, il n'en reste pas moins que lorsque la possibilité d'un contact extraterrestre se fait, elle est la première à se lécher les babines.
Jodie Foster est impeccable dans ce rôle et m'a même collé une larmichette. Malheureusement, sa bluette avec Matthew McConaughey est tout à fait dispensable.
A côté de cela, la fin du film que l'on pourrait croire totalement partie en cacahuète revêt un caractère tout à fait excellent, à l'instar (encore une fois) de l'histoire de Pi, en laissant au spectateur le choix de l'interprétation.
What if... ?