Jodie Foster dans un de ses rôles les plus aboutis

Jodie Foster dans un de ses rôles les plus aboutis. Et toute la force qu’elle met dans ce personnage de femme libre seulement fragilisée par des idéaux incompatibles avec sa carrière (et la perte d’un père merveilleux, de ceux qu’on voudrait tous avoir - David Morse, tout simplement parfait) éclate à l’écran avec une vigueur inattendue. Elle touche ses limites dans la dernière partie, celle où elle passe de l’extase à la stupéfaction puis au bouleversement : c’en est presque douloureux de la voir bouche bée, ne s’exprimant plus que par des yeux écarquillés et un regard voilé, mais elle n’est jamais aussi performante que dans le malaise, quand le doute la ronge, qu’elle cherche ses mots et cache mal le flot d’émotions qui jaillissent d’elle. La majeure partie de l’impact de Contact repose sur elle, et elle s’en tire avec les honneurs. mais Bizarrement, ce qui m’a d’abord déplu dans le film, c’est justement cette tension religieuse, presque mystique, qui trouble ou parasite le propos scientifique et l’épopée cosmique. J’y voyais comme une faille, une sorte de point de convergence entre deux tendances opposées, qui m’empêchait de voir le film dans sa continuité. Comme je te l’avais dit auparavant, j’aimais le film tout en étant gêné par certaines “choses”, des détails que je n’arrivais pas toujours à identifier. Alors quand je tentais d’analyser, je me retrouvais face à l’un des personnages les plus fascinants et attachants du cinéma (en fait, Ellie me ressemble tellement que c’en est douloureux - oh mais je ne suis pas une femme !) et à l’une de ces entreprises plus grandes

Enfin CONTACT c'est un film qui m’agace parfois, mais sait m’emporter dans des sphères rarement atteintes. Certains discours sont un peu mièvres, certains personnages

secondaires sont presque caricaturaux, mais il y a Ellie et cette relation si intense avec son père.

En tous cas, je te remercie énormément de m’avoir éclairé sur des aspects du film qui m’échappaient : je sais à présent nettement mieux pour quoi je l’aime, et pourquoi je le déteste un peu.