Le sujet est passionnant mais le film a pas mal vieilli, il est très ancré dans un cinéma américain typique des années 90 avec ses looks et ses personnages clichés interchangeables avec d'autres films. Cependant Jodie Foster réussit à briller et se rend mémorable au milieu de cet ensemble désuet et cliché.
C'est un film hybride qui fait cohabiter le grossier avec la justesse et la niaiserie avec de la transcendance.
Les éléments cruciaux de SF exploités ici sont formidables. La mise en scène de la réception du message donne des frissons, la construction de la machine est intrigante et le film réussit à nous emmener jusqu'au bout de sa théorie.
Cependant ce récit de pure SF est entaché par des situations et des personnages caricaturaux avec par exemple l'homme de foi sexy/gentil/compréhensif, le politique hostile/manipulateur, le concurrent scientifique opportuniste jusqu'au terroriste à la tête de l'emploi.
Il y a également cette musique faite de piano et de violons sirupeux qui n'auraient jamais du s'échapper du précédent film Forrest Gump.
Pourtant cet assemblage avec pas mal de mauvais goût ne condamne pas cette proposition aux oubliettes.
L'interprétation de Jodie Foster, l'audace d'exposer frontalement un concept de SF peu traité jusqu'à maintenant au cinéma et cette expérience interstellaire mémorable range ce "Contact" dans la catégorie des films qui comptent.
Mais ce film que certains comparent à Interstellar pour chercher à l'élever au rang de chef d'oeuvre a vraiment beaucoup trop de défauts sur la forme pour le surpasser.