D'aucuns diraient : voici un film étonnamment prémonitoire. J'y répondrai alors : c'est seulement la transcription au cinéma de ce que les épidémiologistes nous expliquent depuis bien longtemps. Le facteur exponentiel de la transmission du virus, le délai de réaction, les confinements, les masques, les morts, les infrastructures débordées, les faux spécialistes qui racontent de la vraie merde... Bref, maintenant on sait. Ou on re-sait.
D'un strict point de vue on est devant du typique Soderbergh : mise en scène brillante, stars en pagaille qui acceptent des petits rôles parce que c'est Soderbergh, efficacité de la démonstration. Impeccable.
Mais alors, pourquoi seulement 8 ? Je ne sais pas. Parce que je commence à connaître le réalisateur, peut-être ? Parce qu'au final, on se dit qu'il pouvait faire encore mieux ? Oui, je pense que le bonhomme est un surdoué, et même peut-être hyperactif, mais peut-être que je m'attendais à une fin du même niveau que le début. Pouvais-je l'avoir, tellement celui-ci est fantastique ?