Triste saison pour une année triste

Ca y'est , j'ai enfin réussi à terminer les contes des quatre saisons. Et le moins que l'on puisse dire c'est que ce fut une sacrée purge. L'été et l'hiver était tout juste bon, mais le printemps dénué de tout intérêt. Après ces trois déconvenue j'ai tout de même rempilé pour un quatrième et ultime volet, encouragé par l'excellent souvenir que j'ai gardé des contes moraux, en particulier Ma nuit chez Maud et L'amour l'après midi.

Malheureusement ce Conte d'automne fut une apothéose de nullité. On y retrouve tout ce qu'on peut reprocher au style d'Eric Rohmer, mais multiplié par dix. En ce sens je peux comprendre que l'automne soit la saison préférée des fans de Rohmer (n°1 du top SC des films de Rohmer).

Là où il semblerait que certain ont vu la quintessence d'un style j'y ai plutôt vu sa grossière carricature. Marivaudage bas de gamme, jeu d'acteur en dessous de tout, et une jeune fille amoureuse de son prof de philo. Oh mon dieu ça c'est tellement Eric Rohmer!

Le problème c'est que ce qui a fait le succès des premiers films de Rohmer est totalement absent ici. Pas d'analyse subtil des relations homme/femme, ni de psychologie fouillé des personnages. L'histoire est somme toute banale, est surtout inintéressante.

Très mauvaise expérience cinématographique que ces contes des quatre saisons. Mais comme la rancune est un bien vilain sentiment j'oublierais assez vite le Rohmer en fin de carrière qui se regarde filmer pour me souvenir du Rohmer inspiré critiquant avec malice les mœurs de son temps.