La recherche d'un mari à son insu.

Une viticultrice veuve se sent seule depuis le départ de ses enfants. C'est alors que sa meilleure amie va vouloir lui trouver, à son insu, un nouveau compagnon.
Décidément, à une exception près, ces contes des quatre saisons sont une belle réussite, car ça réussit l'exploit d'être moderne et intemporel, mais aussi d'une grande jeunesse dans la mise en scène alors que Eric Rohmer avait 75 ans.

Pour l'automne, il renoue avec le marivaudage amoureux avec une belle aisance, où tout est à base de quiproquos. Et, ce qui est étonnant pour le réalisateur, la femme présentée ici est d'un âge mûr (45 ans), comme si la fin de ce cycle clôture quelque chose au niveau de la jeunesse pour ouvrir une autre porte, ce que je trouve très beau. Car cette viticultrice, incarnée par Béatrice Romand, a un caractère bien trempé, et ne s'en laisse pas démordre, car on sent qu'elle a du vécu, et que ses aspirations ne sont pas les mêmes que si elle avait vingt ans.
C'est également l'occasion pour le réalisateur de situer son histoire dans la Drôme, et en particulier autour de Montélimar-Pierrelatte-Saint Paul les 3 châteaux, trois villes/villages que je connais bien pour y avoir travaillé. Et c'est amusant de se dire que depuis 1998, ces lieux et routes n'ont guère changé ; d'ailleurs, il y a une scène où Béatrice Romand se fait ramener en voiture de l'autoroute de Bollène jusqu'à la gare d'Orange, et on a l'impression que c'est à côté.

Mais à part cela, Conte d'automne est un film que j'ai beaucoup aimé, car l'automne fait penser à une passion différente à celle vécue un été, qui est fulgurante ; là, elle est davantage dans l'apaisement, sans prise de tête de la part de la femme.