Tinder 98

Purée Eric tu m'as fait peur ! Je crois que c'est commun a tout les films que j'ai vu de lui, mais les 15 premières minutes je me dis que ça y'est, ça va être nul, le jeu des acteurs est bizarre, les dialogue sonnent faux et au bout d'un moment, je rentre dans l'univers et la magie opère.

Cette fois j'ai vraiment cru que ça ne serait la désillusion, on nous présente en scène d'ouverture un couple fade sans aucun intérêt, heureusement la mère de la future mariée, elle, semble déjà plus dans le ton. Et bien justement c'est elle qui va jouer un des rôles principaux ! Sacré Rohmer, tu m'as bien eu.

Je me suis laissé porter par cette histoire parce qu'au bout de très peu de temps on fini par s'attacher aux personnages qui possèdent chacun leurs agenda. Il faut absolument caser Magali la viticultrice (mention spéciale à Béatrice Romand dont l'interprétation solaire donne toute sa couleur au film) mais le hic c'est que tous les désirs ne sont pas compatibles entre eux. Tant de tension. Le film m'a beaucoup fait pensé à conte d'été mais avec un soupçon d'humour en plus. Il y a quelque chose de particulier dans celui là, une maladresse touchante, on sent que les acteurs se font plaisir, il y'a même quelques fois où ça déborde dans le film, mais Rohmer a fais le choix de garder ces prises, à raison selon moi.

L'amour est dans le pré version grand cinéma, si on m'avait dit que j'adorerai ce genre de films il y a quelque années, je n'y aurai pas cru un instant et pourtant, quand le talent est là on ne peux pas l'ignorer...