Une parenthèse
Ce n'est peut-être pas le meilleur film d'Eric Rohmer, mais il y a tout ce que l'on aime dans son cinéma. Des références philosophiques, des discussions sur l'amour, des bourgeois et une forme...
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le 5 juin 2017
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Ce n'est peut-être pas le meilleur film d'Eric Rohmer, mais il y a tout ce que l'on aime dans son cinéma. Des références philosophiques, des discussions sur l'amour, des bourgeois et une forme d'oisiveté qui fait qu'on a cette impression de légèreté que l'on envie tous. Et ça suffit. J'ai passé un excellent moment, notamment parce que l'héroïne a un charme certain et qu'en plus je me suis reconnu en elle (un peu, c'est mon côté narcissique). Pour une fois (enfin c'est pas la seule fois il y a également l'excellent 4 aventures de Reinette et Mirabelle ou encore Rayon Vert, Pauline à la plage, etc) on a des femmes au centre de l'histoire et des femmes assez bien travaillées pour que n'importe qui puisse s'y attacher, voire d'identifier (à l'une ou à l'autre).
J'aime beaucoup cet aspect parenthèse dans leur vie, l'histoire existe juste par une suite de coïncidences, et va s'en suivre une histoire d'amitié et un début de romance. Cette histoire s'arrêtera lorsque les coïncidences s’arrêteront... Qu'est-ce-que j'aime ces débuts de romance chez Rohmer, tout semble intellectualisé et pourtant il y a des moments où on ne sait pas, les choses se passent malgré tout alors qu'on a discouru pendant dix minutes sur pourquoi il ne pourrait rien se passer. Le cœur, l'envie, ou peut-être la curiosité, qui reprend un peu le pas sur l'intellect et fait commettre aux personnages une erreur, un faux pas.
J'aime l'idée d'un film sur une envie avortée, sur rien, sur une illusion qu'il pourrait peut-être éventuellement se passer un truc... Finalement le film bien que faisant partie des quatre contes saisonniers n'est pas loin dans sa structure des contes moraux. Ceci dit, ici la fin est moins explicite et laisse comme ça pouvait être le cas dans conte d'été également un petit côté mélancolique, avec une douce amertume de la fin d'une parenthèse.
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le 5 juin 2017
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