Une parenthèse
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Jeanne est prof de chaudronnerie option désoudeur-zingueur au LEP Amélie-Nothomb, on ne sait pas ce qu'elle cherche, on ne sait pas ce que les autres protagonistes cherchent, mais c'est pas bien grave, vu qu'entre le générique de début et le générique de fin, il ne se passera absolument rien, à part des dialogues pour meubler le vide et tourner autour d'un pot invisible.
La meilleure scène, c'est quand Jeanne nous parle avec des mots techniques au cours d'un dîner, de son activité de chaudronnerie-dézingage. Non, en fait, elle est prof de philo, mais ça ne présente pas plus d'intérêt dans l'histoire, à part donner une caution intello qui tombe à plat et dire des choses absolument pas intéressante sur des sujets pourtant très intéressants. Elle arrive même à rendre la fable de l'anneau de Gigès chiant, tellement c'est mal raconté, c'est dire... Et nous faire un cours extrêmement pas intéressant du tout entre la différence entre le mot transcendant et le mot transcendantal. Si Rohmer a raté sa vocation de prof de philo, eh ben tant mieux.
Les dialogues sont pauvres, artificiels, pleins de choses ronflantes qui veulent rien dire du tout, ou quand ça veut dire des trucs, c'est des dont on se fout,
mais surtout extrêmement mal joués (mention spécial à Ève qui est au-delà du mauvais jeu), Jeanne joue plutôt bien, car elle arrive à énoncer ces tournages autour d'un pot inexistant impossibles à dire dans la vraie vie, d'une façon relativement naturelle.
C'est une femme qui accepte les invitations, tu comprends, parce qu'elle a longuement réfléchi, et quand on est 3, ça fait comme un triangle, pas forcément isocèle, mais quand même telluriquement hegélien d'une façon euclidienne, donc elle devait accepter. Passionnant.
À la fin, tout le monde pleure, et l'avantage c'est qu'on peut se repasser le début du film en pensant que c'est la suite, tellement ça ne change rien du tout.
Créée
le 4 mai 2023
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