Vive l'été
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Contes de juillet comprend deux parties qui se valent l'une l'autre. Chacune se déroule pendant l'été et donne à voir de très jolies scènes qui respirent la chaleur et l'aventure. Très humble, très intime, réussissant à nous faire ressentir le plaisir des relations humaines qui se tissent et se rompent, des rencontres entre inconnus, de la séduction, ce film arrive parfaitement à ses fins et dresse un magnifique tableau estival.
Dans la première partie du film, on suit le dimanche 10 juillet d'un duo de jeunes filles se connaissant à peine. Sous un grand ciel bleu percé d'un soleil éblouissant elle partent entre deux journées de travail se baigner à la base de loisirs de Cergy (que Guillaume Brac apprécie visiblement filmer). On assistera alors à une amitié naissante au milieu des rencontres éphémères, des petites péripéties et des moments qui, avec le temps, deviendront de savoureux souvenirs. Ces deux filles de caractères pourtant bien différents vont rapidement sympathiser, se pouiller et se rabibocher... Passant leur après-midi tantôt ensemble, tantôt séparées elles se raconteront leurs aventures à la fin de la journée. D'un silence gênant dans le train qui les mènent à la base de loisirs et après y avoir traversé le bruit d'une foule en liesse, elles en reviendront sans s'arrêter de briser le silence de la nuit tombée.
Dans la deuxième partie du film, une jeune norvégienne passe son dernier jour en France et profite du beau temps pour aller voir le défilé du 14 juillet. Pour la soirée, elle et ses camarades de la résidence étudiante où elle loge se retrouveront en petit comité autour d'une table et d'une bouteille. On y voit des gens pleins d'émotions et de vie échanger entre eux, se découvrant ou s'engueulant pour notre plus grand plaisir. Cette jeune fille aime séduire et attirer l'attention des hommes autour d'elle, mais ne veut pas se l'avouer en jouant un chaud froid inconscient menant à une dispute entre amis qui fera dégringoler sa jolie veille de départ en un adieu délicieusement aigre. Sa soirée si bien partie se conclura avec des pleurs, seule dans une cuisine de résidence étudiante, la baie vitrée du balcon ouverte donnant sur une nuit d'été où résonnent les feux d'artifice alors que la radio diffuse les infos des attentats de Nice pour parfaire le pathétisme de la scène.
On se laisse facilement entrainer dans ces histoires qui parlent à tous car elles sont finalement assez banales, mais Brac sait comment les sublimer et nous toucher avec ses images. Son amour pour ces souvenirs de rencontres et d'amitiés embellies par la flamboyance estivale transpire à travers le film et nous porte doucement à travers ses joies et ses déboires.
Créée
le 22 oct. 2021
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