Vive l'été
Guillaume Brac propose ici avec ses deux courts métrages un film sur l'été, sur ses relations qu'il faut nouer et qui devront forcément prendre fin. Ainsi, logiquement le premier conte traite d'un...
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le 23 juil. 2019
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Guillaume Brac propose ici avec ses deux courts métrages un film sur l'été, sur ses relations qu'il faut nouer et qui devront forcément prendre fin. Ainsi, logiquement le premier conte traite d'un début de relation entre deux jeunes filles qui deviendront peut-être amies et le second raconte les dernières heures en France d'une norvégienne.
Chose rare dans un film à sketch, les deux segments se valent parfaitement et il n'y en a pas un qui est meilleur que l'autre.
J'aime le premier pour la relation entre les deux filles, au départ on dirait presque 4 aventures de Reinette et Mirabelle de Rohmer. Deux filles qui se rencontrent de manière fortuite et qui vont passer un bout de chemin ensemble. Mais là ce qui est intéressant c'est l'élément perturbateur. En effet, un jeune homme va draguer l'une d'elle et donc forcément l'autre va se retrouver laisser pour compte. On voit donc l'amitié naissante se confronter à la drague.
Dans l'autre on a une fille qui est sur le point de quitter la France et qui suscite tous les désirs des hommes autour d'elle... Mais là où l'ambigüité est intéressante, c'est qu'elle recherche également ce désir, consciemment ou non et ne peut pas s'empêcher d'essayer à tout prix d'être le centre de l'attention des hommes, même si ceux-ci sont destinés à d'autres.
En fait dans les deux segments on part de situations banales de la vie courante et Brac s'en sert pour explorer la vie des gens comme elle pourrait réellement se produire. Ici il n'y a pas réellement d'artifice, de trucs qui sortent de nulle part (sauf peut-être l'escrimeur et encore...) On a juste des gens qui ne sont pas manichéens, qui font parfois du mal sans savoir, sans s'en rendre compte... et qui souffrent eux-même de leurs actions par la suite...
J'aime vraiment cette impression que je pourrais être à la place des personnages, d'avoir déjà vécu ça ou de pouvoir vivre ça. Comme si, je me répète, la vraie vie des gens était importante et qu'il y avait assez de beauté pour y consacrer un film. J'aime beaucoup.
J'ai donc pris énormément de plaisir à suivre ces histoires, la seconde m'a beaucoup fait rire... même si en vrai c'est pas très drôle... mais on a certains personnages tellement pathétiques qu'ils ne peuvent qu'être vrais...
Notons également qu'il y a une part d'improvisation, que les acteurs jouent avec leur vrai prénom et que tout ça aide grandement à l'authenticité au moment du tournage, comme si le filtre entre eux et le personnage se réduisait...
Si on aime l'été, on aime contes de juillet.
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le 23 juil. 2019
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