7 contes relativement homogènes, le scénario de Mungiu y faisant beaucoup sans doute.
De l'ironie (le conte du photographe) au plus sombre (le conte du livreur de poulets) restant cependant toujours à l'écart du dramatique, ces sept contes ont tous à voir avec une privation quelconque et sont surtout remarquables par l'intelligence de leur écriture cinématographique alliée à la finesse des observations. Un portrait dont on ne regrette qu'il ne soit qu'à posteriori: on imagine mal en effet un film comme cela tourné au moment des faits ou tout au moins à l'intérieur du système qu'il décrit.
Que ce soit la sensualité latente (le conte du livreur de poulet ou des vendeurs d'air), que ce soit le suspense en tire-bouchon (le cochon-bombe) ou en eau de boudin (le double chapeau de Ceaucescu), ces contes portent tous la trace d'une douleur passée encore sensible sous la forme riante et svelte.