Excédée par le comportement violent de son fils, une femme divorcée jouée par Virginie Effira va partir en voyage en sa compagnie au Kirghizistan, avec uniquement deux chevaux, et toutes les économies d'une vie parties en fumées afin de réussir cette forme de thérapie collective.
Bien que ça soit tiré d'un roman éponyme, Continuer se veut proche du cinéma de Gus Van Sant, en particulier Gerry, où pour résumer, ce sont deux hommes qui marchent dans le désert. Là, c'est une mère et son fils qui se baladent sans fin dans le Kirghizistan, et comme c'est du cinéma très (mais alors très) contemplatif où on les voit surtout à cheval ou bien à s'engueuler comme du poisson pourri, autant dire qu'il ne faut pas être fatigué en lançant le visionnage.
Heureusement, le réalisateur peut compter sur la beauté de ces paysages désertiques, où seules les montagnes sont à perte de vue, ainsi que sur le travail concernant le son, avec un vent permanent.
Virginie Effira est impeccable comme toujours, une véritable mère courage qui n'est pas exempte de tout reproche, mais son fils joué par Kacey Mottet Klein a tout du gamin pourri gâté insupportable, qui part se réfugier avec ses écouteurs dans les oreilles comme s'il boudait, ou alors qui prend à parti sa mère en l'insultant elle (jusqu'à la braquer avec un pistolet) ou les quelques personnes du pays qu'ils vont croiser, qui sont tous très gentils, mais qui prend presque plaisir à les engueuler comme le petit con que son personnage est.
Car au long de ces 80 minutes souvent languissantes, il faut attendre quasiment la dernière minute, et la voix off de Virginie Effira, pour que le film nous livre enfin toutes les clés, notamment sur le comportement de ce fils. Mais c'est trop peu, trop tard, et n'est pas Gerry qui veut...