Police Story Épisode IV : Le Grand n'importe quoi

Devenu une star internationale dans les années 90, Jackie Chan essaie une nouvelle fois de s'exporter mondialement avec le nouvel épisode de la saga Police Story. Comme le dernier opus en date, ce quatrième film oublie les premiers méfaits de l'inspecteur Chan Ka-Kui pour se rapatrier vers le film d'espionnage moderne à la James Bond comprenant décors exotiques, gadgets, jolies filles dénudées et gros méchants mégalomanes. La recette fonctionne, bien que l'on soit très loin de la nervosité du côté polar des deux premiers films.

Des plaines enneigées d'Ukraine aux plages chaudes d'Australie, notre flic de Hong Kong va s'allier à la CIA pour essayer d'arrêter un vilain traître qui veut vendre des armes nucléaires et par la même occasion tenter de prouver son innocence quand on lui fait porter le chapeau pour le meurtre d'un puissant chef de Triades. Un scénario on ne peut plus classique donc, où se mêlent naturellement séquences humoristiques typiques de l'acteur hong kongais, bastons chorégraphiées et cascades dangereuses.

Comme d'ordinaire charcuté au montage et remanié par les producteurs occidentaux, Contre-Attaque est sorti chez nous dans une version tronquée où la musique a été modifiée, certains dialogues traduits n'importe comment et un total de vingt minutes de séquences raccourcies ou coupées, principalement des scènes de dialogues concernant le choc des cultures mais aussi des scènes d'action comme le combat final dans l'eau avec le requin, terriblement tronçonnée. En somme, un quatrième opus explosif et agréable mais qu'on a du mal à identifier dans une saga hétéroclite pour ne pas dire bâtarde.