« Une histoire de sosies qui donnera matière à un double rôle dans lequel Jouvet s’amuse à être à tour de rôle le « gentil » (un humble employé) et le « méchant » (un séduisant arnaqueur) l’un donc servant à l’autre pour ces crapuleries.
Entre les deux, une Suzie Delair à l’abattage habituel de la douce écervelée, le tout ficelé par des dialogues de Henri Jeanson :
(Delair) – je ne suis pas si bête que j’en ai l’air!
(Jouvet) – toutes les femmes en sont là.
ou encore :
(Delair, enamourée) – oh oui mon chéri passons la nuit comme des pauvres, c’que cela doit être chic quand on sait qu’on a de l’argent.
Et puis les deux Jouvet face à face :
– mais je suis un honnête homme
– je serais vous je ne m’en vanterais pas.
Un film dialogué par Jeanson, c’était déjà une assurance, celle qu’on ne s’ennuierait pas à écouter les protagonistes.
Jean Dréville à la mise en scène, a toujours su servir le cinéma: (La ferme du pendu, Le président Haudecoeur, La reine Margot…) en humble artisan. »
EB.
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