L'envers du décor

Cop Land se révèle être une sacrée bonne surprise pour moi. Mangold est derrière la caméra et au scénario d'une oeuvre qui ressemble plus de prime abord à de la série B.
Pourtant, force est de constater qu'on se retrouve face à un film possédant un vrai fond et surtout dfes personnages très élaborés en ce qui concerne leur psychologie. Entre le shérif rêvant de devenir flic à New York, le flic qui lui essaie à tout prix de se tirer de cette vie et les autres, corrompus, au milieu des deux, c'est face à une galerie de personnages diversifiés qu'on a affaire.
Question casting, faut reconnaître que ça en jette un max. N'étant pas de prime abord un fan de Stallone (n'ayant pas vu les Rocky, je ne sais pas dire dans quoi je l'ai vu d'autre), je dois avouer avoir été très agréablement surpris par ses talents de comédien. Derrière les muscles se cache quand même un acteur dans le rôle de ce flic désabusé, nostalgique, aux allures de simplet. Ajoutons à cela des seconds rôles remarquables: Keitel, toujours aussi excellent, Liotta, fidèle à lui-même et même De Niro, dans un petit rôle certes, mais l'assumant pleinement. Sans oublier une galerie d'autres "gueules" bien connues.
Question mise en scène, si l'oeuvre s'attarde avant tout sur la psychologie des personnages, Mangold est capable de nous réveiller de torpeur de temps à autre. La séquence de voiture au début et surtout la seule vraie gunfight de l'oeuvre, à la fin du film, mais remarquablement bien foutue, courte, mais intense.
Un Mangold très réussi tout simplement, trop sous-estimé.