En voilà un film d'animation à part.
Il ne faut pas longtemps pour comparer ce Coraline à un autre chef d'oeuvre du genre, L'Etrange Noël de Monsieur Jack. La technique d'animation est d'ailleurs très similaire. Pourtant, j'ai tendance à préférer ce Coraline. Je m'explique.
Coraline est pour moi un exemple de finesse. Partant d'une petite fille commune dans ce genre de films (remuante, qui a envie d'aventure) et qui a des problèmes classiques (ses parents travaillent trop et n'ont pas le temps de s'occuper d'elle), l'histoire part bien vite là où on ne l'attend pas. Les péripéties sont accompagnées de personnages hauts en couleur et très amusants... Du moment qu'on ne passe pas de l'autre coté.
Parce que bien évidemment, à un moment, on passe de l'autre coté, ce "monde imaginaire" ou assimilé où la gamine va pour se réfugier. Sauf que là, c'est pas pareil. Glauque, pas convenu pour un sou, ce monde va vite devenir un cauchemar et nous dire pour une fois que c'est pas toujours très cool d'aller chercher dans ce monde un réconfort qu'on a pas dans la vie réelle. Le film a d'ailleurs quelque chose de fantastique (et donc de bien puisque j'adore le fantastique) dans ce sens où on ne sait jamais vraiment si cet autre coté du miroir est imaginaire ou non.
Coraline passionne jusqu'à la fin, c'est clair. Film pour enfant ? Peut-être, mais d'un âge tout de même assez mature tant l'angoisse proposée ici réussit son coup. Le jeu en vaut cependant la chandelle : ce film d'animation est pour moi un modèle du genre qui réussit à nous émerveiller de manière peu convenue.