Coraline, une petite fille espiègle aux cheveux bleus, emménage avec ses parents dans l'appartement principal d'une gigantesque maison rose. Avec un père et une mère trop occupés par leur travail, Coraline s'ennuie ferme jusqu'au moment où elle découvre une petite porte dissimulée sous le papier peint du salon. Derrière cette porte l'attend un monde en tout point identique au sien, mais où tous ses désirs sont comblés et où les gens ont des boutons à la place des yeux. Mais un terrible secret anime en réalité ce monde parfait...
On reconnaît sans souci la patte du réalisateur du culte Etrange Noël de Mr Jack, tant dans l'esthétique onirique du film que dans son humour décalé. Réalisé en stop-motion (une technique d'animation image par image), tout comme L'étrange Noël et James et la Pêche géante, également de Selick, Coraline a le charme du fait-maison et le goût de l'artisanal. Soutenus par la précision de l'image de synthèse, les expressions des visages gagnent en profondeur et en multiplicité.
Avec des protagonistes aussi loufoques qu'attachants (le voisin du grenier, M. Bobinsky le dompteur de souris sauteuses ; les deux actrices à la retraite du sous-sol et leurs Scottish terriers ; et le jeune Wybie, sorte de timide Géo Trouvetou en herbe), Coraline est une très jolie fable servie par de nombreux rebondissements. Un film qui s'adresse au public adulte autant qu'aux enfants, même si le caractère effrayant de certains personnages pourrait destabiliser les plus jeunes.