En ce moment, Cronenberg doit bien se marrer...surement en continuant à se masturber intellectuellem
Merci à la maison de production, merci au festival de Cannes, merci aux boites de communication et publicité, et peut-être merci à Don Delillo, Cosmopolis va engrenger un paquet d'argent comme Eric Packer l'a fait, mais comme ce dernier qui veut absolument se faire couper les cheveux d'un seul côté, Cosmopolis veut être tétu, rester monotone et nous prendre de haut jusqu'à la dernière seconde (et ce n'est pas du tout exagéré).
La trame de l'histoire a bien était comprise, l'intrigue bien saisie, mais le film en lui-même est un non-sens, qui s'est perdu en route, qui a littéralement implosé comme le héros (c'est ce qu'il a peut-être voulu faire le réalisateur, dans ce cas il a été un peu égoiste). Les 30 premières minutes ont été bonnes, captivantes, mais j'aurai voulu que l'intensité et l'intérêt choisissent l'effet crescendo, en fin de compte ils ont préféré le chemin de la monotonie et de l'absurdité vers la fin. Avec des blablas inutiles à outrance, des face-à-face sans intérêt et des rencontres bourrées de stéréotypes dont le seul but est d'allonger la durée du film.
Je ne remets pas en cause le scénario, je ne remets pas en cause les cadres (qui sont bien faits et agréables à voir, avec de jolis plans), je ne remets pas en cause les compétences de Cronenberg (qui a gardé celle de la subtilité et qui a bien été restranscrite dans le film), et je ne remets pas en cause le jeu des acteurs (loin de là, qui pour moi sont les seuls vrais motifs de satisfaction, d'ailleurs Pattinson a peut-être lavé son image de vampire niais pour fille), mais j'ai trouvé regrettable l'égoisme de Cronenberg qui m'a laissé seul sur la route alors que lui s'est engouffré dans sa limousine de délire... J'aurai aimé qu'il fasse partager les sentiments, les émotions et les pensées du golden boy déchu, mais il a été égoiste... J'espère juste que sa chute ne mènera pas à sa perte, issue que mister Packer n'a malheureusement pas évité (enfin... encore une fois, on ne sait pas).