Cosmopolis par cityhunternicky
Dernier film de David Cronenberg, adapté d'un roman, Cosmopolis nous détaille le trajet d'un jeune millionnaire désabusé de la finance, qui se rend chez son coiffeur en limousine.
La première chose qui frappe dans ce film, c'est que les 1h... semblent en durer 3 ! Entre les silences, les lenteurs, l'appui soutenu de chaque action, qu'est-ce qu'on s'ennuie devant ces « discussions » diverses et variées. Et on ne peut se raccrocher à rien car il n'y a quasiment que la limousine comme décor. Les détails s'oublient vite et malgré un superbe design et une très bonne mise en scène, l'envie de sortir de cette limousine est instantanée.
Il y a aussi une médiocrité dans les personnages et ce qu'ils représentent. Robert Pattinson est d'une passivité voulue mais complètement en désaccord de ce que peut être le challenge de la finance et de l'enrichissement par les marchés. Il n'offre rien ni en sentiments, ni en crédibilité sur son intelligence et ses capacités tant ses actions molles et débiles contredisent tout ce qu'il représente. De même pour sa femme, qui tient plus du robot vide que d'un être humain pourvu d'émotions.
Et puis c'est quoi ce débit de dialogues ? Vous voulez entrer dans le livre des records ? Les idées plus ou moins limitées affluent par dizaines et s'enchaînent à une telle vitesse que le discours vous laissera complètement en dehors d'une vraie réflexion. Sans laisser le temps au spectateur de réfléchir et d'adapter sa pensée à celles développées, les acteurs se succèdent pour parler d'un monde complètement en dehors d'une quelconque réalité plausible ou non.
Pour conclure, Cosmopolis est comme un rdv chez le coiffeur : Les conversations sont superficielles, trop nombreuses et dites par des ignorants impassibles.