Tiré d'un bouquin réputé inadaptable, par un écrivain réputé inadaptable, Cosmopolis est le nouveau film de David Cronenberg, le réalisateur Canadien plus connu pour sa fascination pour l'organique que pour ses dialogues. Et pourtant, Cosmopolis est un film qui ne repose que sur ses dialogues.
Présenté à Cannes, le film de Cronenberg est un film clairement bavard, interprété par un Robert Pattinson en quête de reconnaissance (bien qu'il s'en défende) autour duquel gravite une demi-douzaine d'acteurs venus faire leur scène, déclamer leurs dialogues bien trop écrits avant de repartir. Sur cette construction en film à sketches, Cosmopolis démarre très bien, avec de bonnes performances de Jay Baruchel et Philip Nozuka avant de s'enferrer dans une répétition vraiment pénible et proche de l'onanisme intellectuel le plus abject. En effet, sous des dialogues absurdement compliqués, on nous expliquera que les puissants de ce monde sont déconnectés de la réalité. Quelle nouvelle !
Du sexe gratuit, de la violence gratuite (ce meurtre au terrain de basket... Sérieusement ?), une envie de choquer le spectateur qui prend le pas sur l'art, tout ces éléments font de ce film une purge que rien ne peut sauver, même les caméos de Mathieu Amalric, clairement génial et de Paul Giamatti qui ne cesse de faire les mauvais choix. Cosmopolis est prétentieux, visuellement très moche et bien trop long. Une véritable déception.