3... 2... 1... GENERIQUE DE FIN ! \o/
Au début, on se pose des questions simples : Qu'est-ce que je fais là ? Pourquoi moi ? Comment peuvent-ils me faire ça ? Et puis peu à peu, c'est le marasme intellectuel. On s'embourbe dans de métaphysiques "Dieu existe-t-il ? Et l'enfer ? L'ENFER BON DIEU !... Et sinon, je mange quoi ce soir ? Pâtes ou pâtes ?" Ouais. Soudain, on relâche tous ses sphynctères et on se rend compte que tout ça, ce n'est pas grave, qu'on peut décemment continuer à vivre, même en ayant payé pour une des pires daubes de l'histoire du cinéma.
Car la répulsion face à Cosmopolis est puissante et instantanée. Dès les premières secondes, on sent qu'on va avoir très envie de partir pendant les HEURES à suivre. Dans note tête, tout va alors très vite : on calcule dans combien de temps on sera sorti, en prenant en compte la durée du film, mais aussi, celle des publicités... Est-ce que le générique compte dans la longueur du métrage ? Les plus chanceux (ceux qui sont à l'extrémité extérieure des rangées et voient ce terrible spectacle en oblique) font des croix sur le murs pour compter les septièmes de secondes avant la fin... Le compte à rebours est lancé. Tiendra-t-on jusqu'au bout ? Qui sera le plus fort ? Le désintérêt ou le dégoût ? Dans la jungle éparse et cependant unanimement hostile de ses sentiments, le spectateur se laisse dépérir sans conviction.
Y avait tout un tas de thématiques possiblement super intéressantes. Mais elles sont "développées", en fait balancées à la face du client, à travers des dialogues d'un pauvreté et d'une platitude extrêmes débités sans amplitude dans des mises en scènes scandaleusement téléphonées. Tantôt aphorique, faisant affleurer des Vérités avec un grand V sans les exploiter, tantôt absurde, avec des enchaînements de répliques qui n'en finissent pas d'être hors-sujet, le script est toujours sibyllin : cynisme ou pure ineptie ? Rire ? Pleurer ? Rester indifférent, imperméable à cet étalage pseudo-philosophique pompeux.