Ouah ! Trop bien la nouvelle appli décrite dans Countdown ! C'est disponible quand ? Car là, pour sûr qu'elle nous débarrasserait nos salles de cinéma de la bêtise des morveux vissés à leur portable qui nous pourrissent la séance à longueur d'année.
Doux rêve...
Comme celui de dire que Countdown est un film formidable, un nouveau fleuron du genre horreur. Aïe, pas sûr que je la garde celle-là, les plus méchants d'entre vous trouvant certainement un autre mot rimant avec fleuron...
Pourtant, c'est qu'il partait pas trop mal, même s'il braconne un peu tous azimut dans le Conjuring -verse, dans le concept de la franchise Destination Finale ou encore du côté de chez The Ring. Deux propositions à l'épreuve du temps, donc. J'hésite même à dire que la première demi-heure fonctionne assez bien, car j'ai peur d'être traité d'hérétique et de fan absolu de la daube US.
Mais à mesure que Countdown avance, il s'enfonce dans le n'importe quoi. Ainsi, après avoir joué un peu sur l'attente de l'apparition de son démon pour prendre son dû, il ne sera plus capable que de jeter à la tête du spectateur des jump-scares que l'on voit arriver à dix kilomètres. Tout comme s'il s'enfoncera un peu plus encore en proposant du catho-geeko gogol avec un personnage de curé totalement merdé et what the fuck.
Et là, rien qu'à l'idée de se le recogner, parce qu'il s'agit bien sûr de malédiction crétine à déjouer, on n'en peut déjà plus. Misère. A ce titre, le final achève le spectateur dans la douleur, puisqu'il faut bien, encore une fois, dire que la famille c'est formidable et que cela n'a pas de prix de sauver sa petite soeur. Tout en annonçant clairement qu'on aura droit à un numéro deux l'année prochaine.
Ce sera donc sans moi.
Alors même que le personnage de vendeur de téléphone vu dans la bande annonce est jubilatoire d'ironie, tout comme le propos du film qui égratigne la confiance aveugle et bêtise de son public, ainsi que sa propension à télécharger tout et n'importe quoi sans prendre le temps de lire les CGU.
Mais Countdown assortit cette satire plutôt bien vue d'une récupération #Metoo qui arrive comme un cheveu sur la soupe, avant de proposer tout simplement, pour se débarrasser des agresseurs... Rien de moins que la loi du talion, celle qui, d'habitude, fait bien grincer des dents le bien pensant...
Countdown salope donc assez méchamment son idée de satire pourtant bienvenue du tout connecté en l'arrosant de la sirupeuse culpabilité chrétienne souvent ridicule, la même qui polluait le plus très récent remake nullissime de L'Expérience Interdite. Et même s'il se montre parfois cruel avec certains de ses personnages, le film restera à jamais une occasion plus que manqué, un truc analphabète incapable d'exploiter ses influences, et qui se sera même pas capable de faire le job histoire de faire oublier un jour de pluie.
Autant abréger ce funeste décompte, si vous voulez mon avis...
Behind_the_Mask, qui essayera de dire à sa prochaine conquête que ce n'est pas la taille qui compte, mais la puissance de l'esprit...