(Vu au festival Itinérances)
Catherine Frot l'a dit elle-même : elle s'intéresse au registre tragique autant qu'au registre comique. Façon de faire comprendre qu'après s'être imposée dans le second (qu'elle ne renie pas, loin s'en faut), elle souhaiterait convaincre dans le premier.
Présenté comme un polar social, "Coup d'éclat" lui offre une occasion de s'illustrer dans un rôle de commissaire à la dérive, mais pleine d'humanité.
Pêle-mêle, il y est question de traite des blanches, d'immigration clandestine, de désindustrialisation délétère, de précarité, et - en sous-texte - de l'action du gouvernement.
Vaste programme pour 1h30, et le traitement paresseux à coup de petites phrases édifiantes ("Quelqu'un doit faire le sale boulot", "Moi, je sers à quoi, à faire du chiffre ?") et de personnages stéréotypés (la commissaire qui s'acharne à rechercher un enfant PARCE QUE... devinez la suite...) décrédibilise complétement le propos du film, pourtant porté par des interprêtes au dessus de tout reproche.
Ne désespérez pas, chère Catherine, ce sera pour la prochaine fois.