Au lendemain de la guerre de Sécession, un homme arrive à cheval dans une région où on ne le connaît pas. C’est Jim Slater (Richard Widmark) qui vient enquêter sur un drame qui s’est passé non loin d’une mine d’argent. Un homme l’observe d’une hauteur. Alors que Slater inspecte les lieux, il est abordé par une femme, la jeune et charmante Karyl Orton (Donna Reed) qui cherche à savoir ce qu’il fait là. Entre eux commence dès lors le jeu de la séduction. Karyl demande à Slater de lui chercher des cigarettes dans la sacoche de son cheval. C’est le moment que choisit l’homme embusqué en hauteur pour tirer. Forcément, Slater sent le traquenard.
Il s’avère que Slater a reçu un courrier de son père qu’il n’a pas vu depuis sa naissance, son père l’invitant à le rejoindre parce qu’il a fait fortune. Or, Slater apprend qu’à l’endroit en question 5 hommes ont été massacrés par les indiens. Apparemment, son père ferait partie des victimes. Mais Slater affirme qu’un homme a réchappé au massacre et s’est enfui…
J’ai trouvé ce western inférieur à sa réputation. Certes, lors de l’enquête sur son père, ce que découvre Slater n’est pas très joli. De plus, lui-même se révèle incapable d’aller au bout de ce qu’il avait en tête. Mais le film sent l’adaptation d’une œuvre littéraire (une nouvelle de Frank Gruber) et le scénario manque de solidité. En particulier on voit de nombreux hommes dégainer et tirer un peu facilement et comme si c’était un geste parfaitement naturel. Certes, les armes faisaient partie des objets incontournables et la légende nous parle de rois de la gâchette et de chasseurs de prime. Le fait que la loi était bafouée par certains me semble également incontestable. Quant à la ruée vers l’or, elle appartient à l’Histoire. On a donc pas mal d’éléments (titre qui claque, réalisateur, acteurs, action, enquête, menace indienne, etc.) qui crédibilisent l’ensemble. Malheureusement, et c’est un comble parce que le film ne fait que 1h21, j’ai trouvé le temps long. Trop de scènes où on s’égare dans des rebondissements peu crédibles, surtout entre Widmark et Donna Reed. Certes on peut admirer l’élégance des costumes de la belle ainsi qu’une reconstitution soignée, mais cela ne suffit pas pour maintenir l’attention du spectateur moyen.