Comme vous vous en doutez, la vie d'une vache laitière dans un élevage, c'est pas la joie.
Ce film d'Andrea Arnold choisit donc de nous montrer ça et de nous le faire subir en étant au plus proche de l'animal, en nous faisant aussi subir la musique pas terrible que les radios allumées diffusent à la ferme.
Plus sérieusement ça rend l'expérience très immersive et Luma, la protagoniste, est évidemment malgré elle très émouvante. On sent la détresse dans son regard, on y met évidemment ce qu'on a envie d'y voir en tant qu'humain, mais son quotidien est clairement détestable. Ce qui m'a moins plu dans le film est purement intentionnel : il faut qu'on subisse. Le film est donc assez long, on nous met dans la situation de l'animal et on ne va pas couper par exemple le moment où elle va jusqu'à l'endroit où on va la traire. On voit son parcours pénible où on la sent désorientée. Mais ça m'a fait trop mal pour que je trouve ça agréable ou génial, et évidemment c'est le but donc le film est très réussi de ce côté-là.
Mais clairement, c'est une expérience pénible et je ne suis pas toujours à l'aise dans ma façon de noter les expériences pénibles. Je ne pense pas que c'est un documentaire qui apprend quoi que ce soit à son spectateur, mais ça le met dans une situation très inconfortable et c'est en cela qu'Andrea Arnold a réussi son coup.