TU ME FAIS QUOI, LA ?
Ca y est, j'ai vu Crawlspace ! Petite série B australienne sortie en 2012, ce long métrage de Justin Dix est avant tout un melting pot d'idées glanées ici et là. Concept qui aurait pu être sympathique au demeurant. Ou pas !
Le film se présente comme une sorte de huis clos, un groupe de soldats se retrouvant rapidement face à une menace extraordinaire. et basculant instantanément de chasseurs à proies. Wait, ou c'était Predator ça ? Bref, ils évoluent dans un complexe sous-terrain situé sous le désert australien. L'ambiance y est glauque et poisseuse, le décor n'est constitué que de couloirs froids...ou bien étais-ce Alien ?
C'EST ICI QU'A SEJOURNE WEAVER ?
Ce qui est réellement dommage, c'est que tout le travail accompli sur la lumière et l'ambiance, avec une photo et une direction artistique globalement réussies, tombe souvent à plat, non pas à cause de l'aspect fauché de l'ensemble, non. Mais à cause d'un casting foireux, en témoigne la première scène dans laquelle apparaissent les soldats, pas crédibles pour deux sous, et scène par ailleurs totalement cliché.
Et puis, vouloir emprunter à des classiques de l'horreur ou du fantastique/action, c'est bien, mais encore faut-il le faire avec un soupçon de subtilité et d'inspiration. Parce que là, on a droit à une succession de références hyper appuyées (genre "coucou, vous avez vu ? Je connais mes classiques hein ?!") aux chefs d'oeuvres de Ridley Scott et de John Mc Tiernan. L'autre problème étant que Dix n'atteint jamais l'excellence de ses modèles. Et nous pond des effets vus des centaines de fois au cinéma. Dix de chute, comme qui dirait.
QUAND GOUROU RIME AVEC FOU
Le réalisateur croit que c'est dans la poche et nous envoie à la figure toute la panoplie d'expériences secrètes, avec le savant qui va bien, les bizarreries habituelles, et remplit le cahier des charges complet du parfait film à suspense. Zéro risque, zéro excentricité, pour un résultat...zéro surprise. On a donc droit à quelques plans "lens flarés", quelques effets "ouh là là, je suis bourré ou alors j'hallucine, ou les deux", et des twists que l'on voit venir à des DIXaines (ah ah lol mdr) de kilomètres.
Je mettrai tout de même au crédit de l'ami Justin, une idée intéressante à défaut d'être originale, que je tairai ici, et qui tient à la manière dont l'oeuvre est construite.
Reste un film avec quelques bonnes idées donc, mais surtout beaucoup de repompe et un casting parfaitement oubliable.