Malgré la sympathie naturelle de Tina Fey et de Steve Carell qui forment ici un très beau couple avec une véritable et incontestable alchimie, il faut comme l'écrit Patrice Blouin pour les Cahiers du Cinéma "vraiment toute la médiocrité de Shawn Levy pour tirer de cette alliance parfaite un film aussi terne".
Plus que terne, Crazy Night est un indubitable navet. Le scénario est inexistant, le film cousu de fil blanc, une suite de gags forcés, aux personnages secondaires nullissimes. On rigole parfois, certes, mais seulement par purs tics nerveux face au naufrage auquel on assiste. Notamment la scène de la danse : summum du malaise. On constate finalement, au bêtisier, que l'équipe du film s'est bien marrée à réaliser ce film à défaut certainement de le regarder. Il aurait été bon que cette cour de récré, où les acteurs en roue libre ont fait place à leur improvisation ainsi qu'à leur talent indiscutable, résulte au minimum d'un film regardable de bout en bout. Car en dépit de sa relative courte durée, 1h30, le film semble très (très) long...