Réussir à namedropper en un film: Twilight pour le démolir (easy joke is easy), Karate Kid (le film de gosse préféré), et Dirty Dancing (le film de gonzesse préféré), c'est dire si les techniques de drague de Crazy, Stupid Love sont au moins aussi putassières que les pick-up lines du personnage de Ryan Gosling. Et, comme dans le film, on marche un peu, et on se laisse tenter.

Beaucoup trop de choses sont tellement galvaudées qu'il est inutile de les lister, tant, de toutes manières, ces clichés forment l'épine dorsale du film, puisqu'il s'agit de jouer avec. Au final, tout ça reste un peu mou et manque de direction, quelque part entre la suburban life à la Desperate Housewives, une mièvrerie sur "l'Amour" (ce qu'aurait dû être Valentine's Day si ça avait été réussi), et j'en passe. Le working title du film était "The Wingman", centrant le focus sur la bromance Gosling/Carrell. Entre temps,c 'est devenu "Crazy, Stupid, Love", comme pour signaler la visée universelle de l'histoire racontée (oh, l'amour à tous les âges, love is all around, bon, on sait pour quoi on a signé).

Deux histoires parallèles sont menées autour des deux personnages masculins principaux, se rejoignant dans un twist final où "FACEPALM" est écrit en lettres clignotantes police Comic Sans MS sur l'écran.

Mais pourtant, le film réserve quelques moments de grâce, en grande partie grâce à son casting. L'alchimie entre Ryan Gosling et Steve Carrell fonctionne, et ce dernier propose un personnage vraiment touchant. Emma Stone est totalement craquante et Julianne Moore n'est pas en reste, au point de permettre à cette histoire beaucoup trop convenue de toucher une corde sensible relativement inattendue. Quand j'étais partie voir une histoire boring sur le sentiment amoureux, et me délecter au passage du sixpack de Ryan Gosling (han!!!), c'est notamment ces scènes de parents en plein divorce qui m'ont touchée en plein cœur. Pas tant par la façon dont on les voit se reconquérir grâce à l'amour d'un enfant (de grâce, quelle crétinerie...), mais plutôt par la façon dont quelques petites scènes questionnent le "comment fait-on pour s'aimer quand on ne s'aime plus". C'est très loin d'être révolutionnaire, mais that's exactly the point, et y a qu'un type comme Steve Carrell pour faire passer cette fêlure.
VirginiA
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le 27 sept. 2011

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