L'opus inaugural de Creation of the Gods avait laissé un bon souvenir au masqué, qui se rappelait aussi sa surprise, l'année dernière, de voir le film programmé par l'un des cinémas qu'il fréquente. Parce que d'habitude, les chinoiseries, en France, on n'en a pas grand chose à foutre.
Sauf que les miracles existent, comme en témoigne la possibilité, pour Behind, de se concocter une nouvelle projection, histoire de continuer l'aventure, en 2025.
Et s'il avait peur de ne plus se souvenir de tous les détails d'une intrigue touffue, force est de constater que Creation of the Gods II balaye de manière immédiate cette crainte de fort belle manière.
Car exit les intrigues de cour, les inévitables manipulations et les trahisons dans la revendication d'un pouvoir politique et militaire : ce deuxième épisode s'empare en effet de toute la dimension action et fantasy de la légende qu'il continue d'illustrer.
Encore plus que son grand frère, Creation of the Gods II étale une générosité peu commune, une énergie de chaque instant et un souffle qui, cette fois, jamais ne faiblit deux heures trente durant.
L'oeuvre réussit donc à effacer les quelques petits défauts de son aîné, tout en mettant à l'amende, et très facilement en plus, la quasi totalité de ce que peut offrir actuellement l'entertainment occidental tendance blockbuster dans le genre de l'épopée. Aidé par des effets spéciaux de premier ordre et une ambition décomplexée, Creation of the Gods II : Demon Force lâche littéralement les chevaux en enchaînant les scènes les plus efficaces et spectaculaires, en tirant cette fois le meilleur parti de son bestiaire fou et emporte le spectateur dans le tourbillon virevoltant de sa légende et de sa magie.
Le luxe de la direction artistique est toujours aussi palpable. Mais ici, tout est encore plus magique et occulte. Ici, tout est plus grand, encore plus exotique et surprenant. Et plus accessible, dès lors qu'il ne s'agit finalement que de défendre une cité assiégée et de la recherche d'un artefact.
Occasion de confirmer que le politique, en 2025, laisse la place à l'épique. Même si Demon Force continue de questionner l'allégeance de certains de ses personnages les plus archétypaux et tragiques. Mais ce que l'oeuvre porte enfin de sa légende, c'est son cœur ardent et indomptable, tant au combat que dans sa relation centrale, qui bénéficie à plein de l'instantané charisme de la sublime Nashi, qui incarne à merveille la colonne vertébrale émotionnelle de la deuxième partie de cette saga en tous points débordante et riche.
Et c'est sans aucun cynisme que Creation of the Gods II emballe son art de l'entertainment et affirme sa croyance absolue dans l'enchantement d'un cinéma immédiatement immersif et d'une ampleur de plus en plus rare sur un grand écran.
C'est cette ampleur de l'épopée mythologique et la magie qu'elle déploie qui ne peuvent que rendre impatient à l'idée de découvrir, le plus rapidement possible, la conclusion de cette aventure hors-normes.
Behind_the_Mask,
♪♫ Les histoires d'amour finissent mal... En générale.