Crédit pour tous par inspecteurmorvandieu

Arielle Dombasle en épouse endettée dans une cité populaire, il fallait oser. Mocky l'a fait... Elle forme un couple avec Dominique Pinon, celui-ci en lutte contre les huissiers et, par la suite,

sorte de martingale pour déjouer honnêtement les saisies.

Dans un format vidéo, Mocky réalise une comédie satirique dénonçant les banques et marchands de crédit favorisant le surendettement des plus précaires. Dans la cité des violettes, il prend fait et cause pour les habitants tentant de déjouer le passage de l'huissier, lequel est accompagné d'un commissaire hurluberlu (l'inénarrable Jean Abeillé, dans un des rares rôles qui retient l'attention au milieu de personnages épais). D'une certaine façon, le film a l'esprit des comédies rebelles et bon enfant que réalisait Mocky dans les années 60, où le meneur de la rebellion fédérait des quidams comme lui (on pense à Bourvil dans "La grande lessive" ou à Claude Rich dans 'Les compagnons de la marguerite", Jean Abeillé tenant l'emploi d'un Francis Blanche toujours refait)

Malheureusement, Mocky n'a plus les moyens de ses ambitions et, surtout, ne dispose plus de ses comédiens fétiches. Il n'a probablement plus l'inspiration, à en juger par la mise en scène laborieuse et l'humour pesant qui plombent sa comédie.