Creed III ne pouvait que susciter d'énormes attentes, en particulier pour les fans des deux précédents opus dont je fais partie. Il arrive 5 ans après Creed II, et offrait en guise d'amuse-bouche une bande-annonce sombre, extrêmement alléchante, qui sembler à la fois présager un nouveau virage pour la saga, mais aussi un véritable spectacle cinématographique. Objectif atteint : Creed III est une réussite totale, un long-métrage d'une puissance inouïe, qui m'a offert une séance de cinéma que jamais je n'oublierai tant elle m'a cloué à mon siège et déclenché en moi des émotions phénoménales à ressentir.
Le schéma scénaristique reste globalement le même que les précédents opus, et sa simplicité est peut-être le principal reproche qu'on peut lui adresser, même si je trouve cet argument sans aucune véritable valeur, tant les raisons qui poussent une personne à voir un Creed ne sont pas l'envie d'une stimulation intellectuelle ou d'un plot-twist ahurissant. Ce qu'on recherche, c'est une stimulation d'émotions. On veut ressentir la puissance des combats, la tension, la peur de monter sur le ring et de savoir ce qu'on va y risquer. On veut ressentir la sensation d'être dos au mur, d'être au plus bas, mais aussi la sensation d'aller chercher au fond de soi-même la force de se relever, de se battre. On va voir un Creed pour cette stimulation émotionnelle, ce goût pour le combat, pour la rage de vaincre. Creed III fait ressentir tout cela, il est aussi diablement efficace que les précédents, mais apporte selon moi une touche supplémentaire dans ses scènes de combat exceptionnelles de réalisme, extrêmement innovantes visuellement (sans spoiler), mais aussi dans la relation qu'il créé entre les deux rivaux, une relation sombre mais qui sonne vraie, sincère. Le virage pris par Michael B. Jordan, devant et derrière la caméra pour ce film, est d'après moi 100% payant, n'en déplaise à Silverstone Stalone, qui a refusé de reprendre son rôle de Rocky à cause de l'obscurité de l'histoire, pas en phase avec sa propre vision de la saga Rocky/Creed. 100% payant, parce qu'il apporte la touche supplémentaire qui était nécessaire à ce film pour qu'il fasse mouche. Cette touche, c'est plus de spectacle, plus de force, tant au niveau visuel qu'au niveau émotionnel. Et cela devait passer par un sujet plus difficile, celui de la prison, de la culpabilité.
La puissance du film est d'après moi incommensurable tant elle touche à des émotions très difficiles à exprimer. Si je tentais le coup quand même, je dirais que Creed III nous donne du courage. Le courage de se relever, de faire face à ces choses qu'on refoule, et de les affronter, avec humilité, et en s'appuyant sur ceux que l'on aime et pour qui nous serions prêts à tout. Depuis Creed I jusqu'à Creed III, Adonis n'a jamais combattu que lui-même, et c'est probablement pour cette raison qu'à chaque fois, ça résonne si fort.
Après peut-être que c'est aussi grâce à la bande-son. Sûrement un peu des deux.
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