Si Jack Arnold n'accomplit rien d'inoubliable, son travail ne manque ni d'intensité ni de solidité. Il nous octroie quelques séquences formidablement efficaces, comme la sortie du saloon à reculons par Rory Calhoun et James Millican qui rappelle beaucoup celle similaire dans Bend of the River (Les Affameurs) d'Anthony Mann. Le duel final, quoique très ramassé et anti-héroïque, est lui aussi parfaitement monté et cadré. Dans l'ensemble il n'y a pas grand chose à redire sur la forme, d'autant que la photo en Technicolor de William E. Snyder dans un format large de 2.00 est assez belle et que Hans J. Salter nous gratifie à nouveau d'une partition réussie avec pour commencer la très belle ballade du générique chantée par Terry Gilkyson - et qui deviendra le thème principal du film. Quant aux décors, Bertrand Tavernier a beau dire que ceux de la petite ville de Durango ont été maintes fois vus et revus au cinéma, il ne me souvient pas avoir vu un saloon en angle de rue comme c'est le cas ici. Red Sundown est un film aussitôt vu aussitôt oublié mais jamais ennuyeux, assez dense et constamment plaisant.
Lien pour la critique complète signée Erick Maurel :
http://www.dvdclassik.com/critique/crepuscule-sanglant-arnold