Avant je ne savais pas apprécier Robert Hossein, mais ça c'était avant.
Un bon film d'été, quand le soleil cogne dehors et que, au frais, après une matinée active, derrière les volets fermés, vous entendez les crissements des cigales et le bruissement des arbres. Notez que cela n'engage que moi, il doit être possible de le regarder en toute saison.
Crime et Châtiment faisant partie de mes livres préférés je me demandais ce que cela pouvait bien donner avec le sire Hossein.
Ce dernier, vu dans Angélique ou le chevalier de Maupin, m'exaspérait un peu. Devant ces films, j'avais eu tendance à avoir la paupière lourde, très lourde.
Mais là, faisant fi de ma prégnante envie de sieste, j'ai suivi ses tergiversations avec un intérêt non feint.
Cette version de Crime et Châtiment, transposée aux années 50 en France, se permet des lenteurs qui donnent toute sa saveur à l'histoire.
Avec Gabin, Blier, Ventura, c'est comme si l'on retrouvait de vieilles connaissances, qui se seraient réunies pour permettre à un sujet que l'on apprécie particulièrement d'être illustré, ici l'histoire de Raskolnikov.
Le noir et blanc apporte également un peu de désespoir au jeu de Bobby et de ses petits camarades (oui, je peux très bien l'appeler Bobby, il y a eu accord préalable).
Je me permets une conclusion en mode groupie : Robeeeeeeeert !