Crimes à Oxford par Brice B
Le mystère et le secret entourant une série de meurtre au sens inexpliqué ont fait le succès de films et de livres tels que le Da Vinci Code. C'est la fibre qu'exploite le réalisateur espagnol Alex de la Iglesia dans son dernier long métrage Crimes à Oxford, dont les ingrédients rappellent très franchement les recettes classiques des films ésotériques...
Prenez une ville pas franchement trépidante, Oxford, et placez-y un jeune étudiant tout droit déboulé de chez l'Oncle Sam, Martin (Elijah Wood), venu suivre les enseignements d'Arthur Seldom (John Hurt), éminent professeur de mathématiques. Rajoutez-y un premier meurtre, accompagné d'un étrange symbole, rapidement suivi d'un second tout aussi mystérieux. Ajoutez-y la froideur perverse d'une Julie Cox, la libido d'une infirmière aguicheuse (Leonor Watling), et la gueule de Dominique Pinon. Saupoudrez de symboles, de notes secrètes, de calculs mathématiques, d'ambiance close, de sociétés secrètes et de vieux grimoires, et servez le tout sur grand écran...
Comme tous les plats, Crimes à Oxford ne plaira pas à tout le monde. Si l'intrigue fait rêver et laisse échaffauder au spectateur les théories les plus folles, le scénario -adaptation du roman de Guillermo Martinez- souffre d'un manque de vigueur. L'ennuie guette dans ce film sombre que seule la bande-annonce sait rendre passionnant, et c'est avec déception que l'on voit un tel potentiel si mal exploité. On passera peut-être pour difficiles, mais c'était un peu fade.