Une série de meurtres tous plus horribles les uns que les autres met en échec les policiers de Scotland Yard. Ils sont aidés dans leur tâche par un criminologiste qui semble éprouver en quelque sorte ces morts.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, Crime au musée des horreurs n'est pas une production Hammer, mais American International Pictures, une boite qui produisait des films de genre bon marché. Parfois efficaces, souvent nanardesques, mais avec quelques surprises comme cette production anglaise, ingénieuse en diable dans l'exploitation de ses meurtres.
Bien sûr qu'on voit que c'est souvent fauché dans ses effets gore, mais il y a une invention visuelle qui m'a parfois sidéré. Je pense en particulier au premier meurtre qui a donné sa réputation au film, à savoir une jeune femme qui reçoit un colis d'un expéditeur inconnu et qui en voulant les mettre sur ses yeux, devient aveugle car elle ne savait pas que des lames rétractables se cachaient dans les verres, et pouvaient atteindre les yeux et le cerveau.
Notons la présence de Michael Gough, qu'on reverra bien plus tard comme un des acteurs fétiches de Tim Burton, dans le rôle du criminologue qui fait penser à une sorte de Dr Jekyll, et notamment dans la relation qu'il a avec les femmes. D'ailleurs l'une d'entre elles, gironde, va subir elle aussi un meurtre graphique.
C'est assez court, sans doute réservé à un public averti à l'époque, mais c'est clairement un film passionnant sur son époque, sur l'originalité de ses meurtres, et qui convoque aussi bien l'imagerie des horreurs, notamment des tortures, que le roman de Stevenson.