Prim Son Creak
Le titre en anagramme ça peut faire « fils guindé grincement ». Je me suis creusé la tête, t'as vu. Rarement j'ai vu dans un film des scènes de sexe risibles à ce point. On n'y ressent...
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le 18 oct. 2015
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"It's not a ghost story. It's a story with ghosts."
D'une beauté ahurissante, le nouveau film de Guillermo Del Toro (mon premier sur grand écran) est une véritable déclaration d'amour au genre éculé de la maison hantée. Un hommage appuyé (trop diront certains) à un tout un pan du cinéma d'épouvante, représenté par des studios tels que la Hammer. Il est indéniable que lors du visionnage on n'y voit aucun cynisme, bien au contraire. D'où ma difficulté à faire abstraction des quelques défauts qui subsistent malgré tout.
Esthétiquement, y a rien à dire, c'est BEAU. Les costumes, les décors, le manoir en lui-même qui "vit" et "saigne" comme un être humain sont à tomber par terre. Les fantômes sont peut-être d'un aspect trop lisse. Les couleurs pétantes et le jeu sur la lumière donnent une atmosphère baroque à l'ensemble (comme l'était "Suspiria" de Dario Argento). Le trio d'acteurs principaux est excellent: Mia Wasikowska est loin d'être une héroïne naïve, c'est une écrivaine qui cherche à s'émanciper de sa condition féminine en ce début de XXe siècle et qui tiendra tête à la vénéneuse Jessica Chastain. Tom Hiddleston en gentleman mystérieux et tiraillé entre les deux femmes de sa vie est parfait. Quant à Charlie Hunnam, bien que sympathique, ses scènes n'apportent que peu d'utilité au récit, hormis au dernier tiers du film.
Sous son apparente perfection graphique, ce long-métrage, qui avait l'intention louable de redonner ses lettres de noblesse au cinéma horrifique, aurait pu être un chef d'oeuvre s'il s'était affranchi d'un scénario plus aventureux. La seule petite originalité que je lui trouve est que le personnage d'Edith n'est pas une damoiselle en détresse. Le principal problème de Crimson Peak est qu'il est tellement dans la volonté de rendre hommage au cinéma d'épouvante d'antan que cela devient à la fois sa force et sa faiblesse. Oui on voit tout le travail de Del Toro et son équipe pour donner vie à Allerdale Hall, mais il s'enferme également dans ce carcan et nous livre un scénario bien prévisible. Même s'il est agréable à suivre, on ne peut s'empêcher de remarquer à quel point certains détails sont surlignés, comme si on nous prenait par la main (référence à Peter Cushing, l'enquête redondante sur la fratrie Sharpe, l'avertissement du fantôme de la mère d'Edith dont se demande quelle est son utilité hormis de savoir qu'elle peut communiquer avec l'au-delà,...)
Ce nouveau cru Del Toro est sans aucun doute un diamant brut: une histoire classique dans un bel écrin, une oeuvre bancale certes qui a ses imperfections mais qu'on se réjouit de voir et d'admirer à nouveau.
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Créée
le 22 oct. 2015
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