Prim Son Creak
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Un étrange sentiment m’a habitée durant la séance. La joie de voir un Del Toro comme je n’en attendais plus depuis le Labyrinthe de Pan. J’avais à peine survolé le pitch et un teaser. Je voulais une surprise totale. Faisant confiance au réalisateur et aux trois acteurs principaux que j’apprécie.
Mais aussi une pointe de déception.
Commençons sur une note positive. L’ambiance ! J’aime ces ambiances étranges, fantastiques et violentes que Del Toro peut proposer. Je me love dans mon fauteuil de cinéma – rouge comme l’argile de Crimson Peak – et apprécie cette atmosphère inquiétante, lugubre. J’admire cette triste, imposante et sublime bâtisse. On devine de suite qu’il s’y est passé des choses atroces. Pourtant, le plan est magnifique avec ces feuilles tombant doucement du plafond, bientôt remplacées par la neige. C'est doux et poétique, tranchant avec la violence du film. Le travail sur les couleurs, la lumière, les costumes et la musique, ajoutent à cette atmosphère. Les effets sont bons et en parfaite harmonie avec l’esthétique globale du film. Chaque plan est travaillé avec beaucoup de soin et ça se sent.
Côté fantômes, Guillermo ne nous a pas menti : c’est une histoire avec des fantômes et non de fantômes. Dommage, j’aurais aimé les voir davantage.
Les acteurs sont très bons. Mais leurs personnages sont convenus. Mia Wasikowska campe ainsi la jeune ingénue éprise d’un homme mystérieux. Alors qu’elle est capable de jouer des rôles plus complexes, je pense à Stoker. Tom Hiddleston joue le bel homme ténébreux, séduisant (en même temps, il n’a pas beaucoup d’effort à fournir). Les rôles un peu torturés, on sait qu’il peut les jouer. Tous deux sont stéréotypés. C’est Jessica Chastain qui m’a surprise. Je ne l’avais vue que dans Interstellar et la Couleur des Sentiments. Lucille est froide, violente, complexe, passionnée et fascinante. Les autres rôles, on les oublie malheureusement très vite.
L’histoire à mon sens n’est pas très recherchée. Certes une romance malsaine mêlée d’épouvante intrigue. Le complot se tramant dans le dos d’Edith ajoute le registre du thriller. Dans la deuxième partie, le thriller et à la tragédie prennent plus de place. Seule la romance reste, sorte de fil conducteur. A trop vouloir accumuler et mélanger les genres, Del Toro dessert son film. A ce stade, il n’y a plus de suspense dans le scénario. Il y en avait peu de base. Beaucoup de choses se devinent, hélas, très en amont. La fin ne laisse place à aucune surprise.
En résumé, Guillermo Del Toro nous offre des plans magnifiques, enchanteurs, poétiques et effrayants, comme peu savent le faire. Par là, il a su me charmer et m’emporter dans cet univers. Malheureusement, le scénario et les personnages auraient mérité d’être approfondis.
Créée
le 15 oct. 2015
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