La saga Critters continue à travers cette nouvelle suite dans la continuité des deux premiers films avec cependant une grosse baisse de cran... En effet, malgré des idées neuves et un changement de décor bienvenu, le manque de budget et surtout d'ambition freine le projet en cours de production et nous livre au final un troisième épisode moins réussi que ses deux modèles.
Déménageant de Grover's Bend pour atterrir en plein centre-ville (ou plutôt dans un immeuble délabré, faute de budget donc), les Critters vont ici rester dans l'ombre une bonne grosse demi-heure avant de clairement rentrer en jeu. De plus, les vilaines bébêtes ne vont s'attaquer qu'aux vieux occupants de l'immeuble et affronter trois gosses débrouillards comprenant notamment un jeune Leonardo DiCaprio ici dans son tout premier rôle au cinéma.
Et si le concept s'avère en soi rafraichissant, le scénario routinier et la mise en scène d'une pauvreté exaspérante vont ternir la qualité de ce qui aurait pu être un franc renouvellement de la franchise. Malheureusement dénué de toute originalité, Critters 3 ne reste donc qu'une vulgaire suite sans imagination où l'on s'amusera, comme d'habitude, des quelques facéties des extraterrestres gloutons.
Sorti directement en vidéo aux États-Unis, le long-métrage n'a visiblement pas été conçu pour concurrencer son excellent prédécesseur et les effets spéciaux sont désormais de qualité passable, les Critters étant bien moins réussis que dans le film de Mick Garris. Restent heureusement quelques séquences sympathiques et un final surprenant calqué sur celui de Retour vers le futur 2, le quatrième volet ayant été tourné dans la foulée par souci d'économie.