Vous en avez un peu marre des films d’animations bourré d’humour prévisible et au style ultra calibré (scénario, dessin, animation) ? Et bien vous n’êtes pas seul !
Fort heureusement, parfois les bonnes surprises viennent de France comme c’est le cas avec Croc-Blanc.
Le roman de Jack London a déjà été adapté maintes fois au cinéma, pourtant, Alexandre Espigares parvient tout de même à nous surprendre.
Contrairement à la foultitudes de dessins-animés qui prennent les petits pour des bébés, ici, nous avons le droit à des ellipses, des scènes plus dures que la moyenne (qui feront peur aux plus petits) sans aucune chanson pour faire passer le tout.
Comme dans un très bon film, nous avons le droit à de très beaux plans vraiment soignés, de belles musiques et de véritables acteurs pour doubler les voix.
Mieux, le film a fait le pari très risqué de livrer un style graphique unique à l’identité très marquée : on se croirait en train de regarder des tableaux de peinture qui s’animent, aux couleurs automnales et aux lumières façon clair-obscur très travaillées. Un grand bravo à l’équipe artistique pour ce vent de fraicheur limite culoté !
Autre point remarquable, le film a été réalisé à hauteur de chien car c’est bel et bien le point de vue de Croc-Blanc que l’on voit l’histoire se dérouler tout au long du film. D’ailleurs, les animaux sont montrés tels qu’ils sont et non pas tel des humains comme dans bien des productions actuelles.
Le message du livre reste intacte et toujours d’actualité, cette ode à la nature foisonnante n’est pas pour les tout-petits, pour les autres, foncez leur donner autre chose à voir que des productions grasses et au ras des pâquerettes ! Vous avez aussi le droit d’y aller sans enfants !
Cette proposition audacieuse mérite amplement vos encouragements.