Dès les premières images, nous sommes saisis par la magnificence des paysages, d’une beauté et d’une pureté époustouflantes. On verra même, à plusieurs reprises, Croc-Blanc lui-même s’extasier devant cette nature qui lui est vitale.
Parti pris scénaristique, on débute le film par une des scènes finales, et l’on comprendra vers la fin toute la trame de l’histoire vue depuis le départ.
Ce qui m’a également frappé durant le film, c’est cette impression que l’on a de vivre l’aventure au plus près de Croc-Blanc. En effet, plusieurs plans nous donnent cette perception « d’être lui » et de vivre sa vie à travers ses yeux. C’est un ressenti certes personnel, mais qui m’a fait percevoir le film comme si j’étais au plus près de lui, de ses émotions, de ce qu’il ressent. Ce que j’aime par-dessus tout lorsque je regarde un film.
Les gros plans sur ses yeux, son visage, donnent, entre autres, ce ressenti. Également, les bruitages sont très bien réalisés et le fait de le voir renifler, sentir, par exemple, amplifient cette impression d’être un de ses « semblables ».
Aussi, les presque « arrêts sur image », les plans fixes, donnent cette impression de temps qui s’arrête, du temps que l’on prend à s’émerveiller devant la nature, les choses simples de la vie.
L’utilisation de la technique du « motion capture », très efficace, a permis de tourner la plupart des scènes du film en enregistrant les mouvements d’une personne ou d’un animal en l’occurrence, et de les reproduire dans un environnement virtuel.
La musique, elle, sublime le film : Bruno Coulais a fait un travail formidable, et la symphonie entendue pendant le long-métrage nous prend aux tripes, et nous émeut davantage lors des moments forts en émotion vécus durant le film.
Malgré quelques longueurs durant le film, quelques manques de rythme, notamment au début, on se prend de plus en plus à suivre les aventures de Croc-Blanc, ses joies, ses peines, au fur et à mesure que se déroule l’intrigue. On tremble parfois pour lui, on est triste, et on espère une fin heureuse.
Mais on ne voit jamais aucune scène violente, tout est seulement suggéré, et les enfants peuvent visionner le film sans problème.
Les humains sont pour la plupart, très inesthétiques, mais il s’agit là d’un parti pris évident du réalisateur, qui a voulu représenter les êtres les plus infâmes affreux physiquement (l’abject Beauty-Smith peut nous faire penser à un Gollum enlaidi, c’est dire !), et les êtres bons, plus agréables à regarder (le couple William et Maggie notamment, qui va recueillir Croc-Blanc).
Croc-Blanc est un film très réussi, malgré quelques longueurs et un manque certain de rythme, notamment au début. Croc-Blanc est fort, dévoué et très attachant. Suivre sa vie au plus près de ses ressentis, fait que l’on se prend davantage d’affection pour lui, tout au long du film. Les paysages majestueux et la somptueuse musique ne font que renforcer notre sensibilité déjà exacerbée par les péripéties vécues par Croc-Blanc.
Ma critique complète sur: reves-animes.com